L’innovation d’urgence pour les rivières

Des rivières

Des hommes

Des territoires

Un fonds atypique
porté par l’innovation
et les dynamiques
collaboratives

Le Fonds pour la Conservation des Rivières Sauvages a été créé en 2010,
avec l’appui du W.W.F.- France et du monde de la pêche afin de sauvegarder
nos rivières les plus « sauvages ». A l’époque, ces ultimes cours d’eau libres ne bénéficiaient pas de l’attention collective indispensable. En dépit de leur
biodiversité unique, il était possible d’y construire des grands barrages,
comme sur le Rizzanese en Corse. Il fallait inventer un mode de conservation
innovant, « ouvert et participatif », en collectant de l’argent privé, en
construisant des coopérations pionnières avec les O.N.G., institutions,
scientifiques, entreprises, fondations.

Le Fonds a mobilisé des moyens permettant de renforcer l’appropriation
des valeurs générées par la conservation des « rivières joyaux ».
La mission de départ est accomplie : un label de certification A.F.N.O.R.
– Association Française de Normalisation – « Site Rivières Sauvages »,
aujourd’hui mis en œuvre par « l’Association du Réseau des Rivières Sauvages »
a été créé en 2014.

Il repose sur une base scientifique, technique et humaine solide. 30 rivières
ont été labellisées avec une adhésion puissante des territoires ruraux et
l’appui d’institutions, dont l’Office Français de la Biodiversité, le Ministère
de la transition écologique, l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée et Corse
et le Conseil Départemental de l’Ain.

Après 15 années d’existence, le fonds fait évoluer sa mission et élargit son
objet. S’il continue à appuyer la sauvegarde des rares rivières encore sauvages,
il souhaite contribuer à la protection d’autres écosystèmes aquatiques moins
prestigieux : la renaturation des cours d’eau est un chantier d’avenir !
Il a lancé pour cela un important processus de transformation et d’évolution
depuis 2023, en renouvelant son Conseil d’Administration, en redéfinissant
son projet.

Un chantier au long cours. Bienvenue !

Initiateur
Comme il le fait depuis l’origine, le fonds initie et impulse des projets, des programmes et des outils de conservation innovants, comme le programme « Rivières Alpines ».
Incubateur
Le fonds aide et accompagne des structures porteuses à faire émerger des projets, actions et programmes de conservation, de recherche et de formation.
Opérateur
Le fonds est un acteur direct, via son Conseil scientifique et sa communauté collaborative de programmes de recherche, de conservation et d’actions de mise en œuvre sur les territoires.
Collecteur
Le fonds est d’intérêt général. Il collecte des ressources financières défiscalisées, de donateurs privés – particuliers, entreprises, Fondations, Fonds de dotation – au bénéfice d’acteurs de la conservation, de la restauration des rivières.
Distributeur
Le fonds redistribue les sommes récoltées aux acteurs privés et publics gestionnaires, de la restauration et de la conservation des milieux aquatiques d’eau courante, de leurs sites naturels associés, et impliqués dans la recherche et la diffusion de connaissances.

Le Fonds pour la Conservation des Rivières Sauvages a été créé en 2010, avec l’appui du W.W.F.- France et du monde de la pêche afin de sauvegarder nos rivières les plus « sauvages ». A l’époque, ces ultimes cours d’eau libres ne bénéficiaient pas de l’attention collective indispensable. En dépit de leur biodiversité unique, il était possible d’y construire des grands barrages, comme sur le Rizzanese en Corse. Il fallait inventer un mode de conservation innovant, « ouvert et participatif », en collectant de l’argent privé, en construisant des coopérations pionnières avec les O.N.G., institutions, scientifiques, entreprises, fondations.

Le Fonds a mobilisé des moyens permettant de renforcer l’appropriation des valeurs générées par la conservation des « rivières joyaux ». La mission de départ est accomplie : un label de certification A.F.N.O.R. – Association Française de Normalisation – « Site Rivières Sauvages », aujourd’hui mis en œuvre par « l’Association  du Réseau des Rivières Sauvages » a été créé en 2014. Il repose sur une base scientifique, technique et humaine solide.

30 rivières ont été labellisées avec une adhésion puissante des territoires ruraux et l’appui d’institutions, dont l’Office Français de la Biodiversité, le Ministère de la transition écologique, l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée et Corse et le Conseil Départemental de l’Ain.

Après 15 années d’existence, le fonds fait évoluer sa mission et élargit son objet. S’il continue à appuyer la sauvegarde des rares rivières encore sauvages, il souhaite contribuer à la protection d’autres écosystèmes aquatiques moins prestigieux : la renaturation des cours d’eau est un chantier d’avenir !

Il a lancé pour cela un important processus de transformation et d’évolution depuis 2023, en renouvelant son Conseil d’Administration, en redéfinissant son projet.

Un chantier au long cours. Bienvenue !

Initiateur
Comme il le fait depuis l’origine, le fonds initie et impulse des projets, des programmes et des outils de conservation innovants, comme le programme « Rivières Alpines ».
Incubateur
Le fonds aide et accompagne des structures porteuses à faire émerger des projets, actions et programmes de conservation, de recherche et de formation.
Opérateur
Le fonds est un acteur direct, via son Conseil scientifique et sa communauté collaborative de programmes de recherche, de conservation et d’actions de mise en œuvre sur les territoires.
Collecteur
Le fonds est d’intérêt général. Il collecte des ressources financières défiscalisées, de donateurs privés – particuliers, entreprises, Fondations, Fonds de dotation – au bénéfice d’acteurs de la conservation, de la restauration des rivières.
Distributeur
Le fonds redistribue les sommes récoltées aux acteurs privés et publics gestionnaires, de la restauration et de la conservation des milieux aquatiques d’eau courante, de leurs sites naturels associés, et impliqués dans la recherche et la diffusion de connaissances.

lE CONSEIL
SCIENTIFIQUE

LE FONDS EST DOTÉ D’UN CONSEIL SCIENTIFIQUE AUTONOME ET INDÉPENDANT POURSUIVANT 4 OBJECTIFS :

– 1 –

Éclairer le fonds sur les actions à conduire aujourd’hui pour demain afin d’optimiser la portée des aides versées par le fonds au titre des actions locales.

– 2 –

Développer les partenariats scientifiques et techniques pour installer durablement le fonds dans le paysage de la conservation de la nature.

– 3 –

Appuyer les réponses du fonds aux appels à projets lancés par les financeurs potentiels dans le but de les convaincre du bien-fondé scientifique des réponses.

– 4 –

Représenter le fonds à l’occasion de colloques et séminaires scientifiques, voire dans le cadre de projets scientifiques, techniques ou pédagogiques 

Candidater au Conseil Scientifique
Concourir pour le Prix du Conseil Scientifique
La Charte du Conseil Scientifique

Le label Site
Rivières Sauvages

Association du Réseau des « Sites Rivières Sauvages »
labellisés de France et d’Europe – A.R.R.S.

Les chantiers

Le programme "Rivières Alpines"
Tester et instrumenter les rivières sauvages
Transition énergétique et rivières sauvages
Le saumon Atlantique et les poissons migrateurs
Un droit des fleuves et des rivières
Protéger les rivières pour le meilleur de la nature
Financements de la transition écologique pour les rivières

Le fonds est présent et représenté au sein du Comité français de l’Union Internationale de Conservation de la Nature – U.I.C.N – dans les groupes thématiques : Wilderness et Nature Férale, Montagne et Espaces en Libre Evolution. Le fonds est membre du Comité National de l’Eau – C.N.E. – et de l’Alliance pour les Zones Humides.

Le fonds est adhérent du Centre Français des Fonds et Fondations – C.F.F.F. – et de l’Association pour le développement du mécénat industriel et commercial – ADMICAL –.

la communauté
collaborative

Le Fonds bénéficie du soutien d’une communauté opérationnelle de 32 acteurs
impliqués dans les enjeux de protection de biodiversité des rivières.
Ces derniers, partagent son éthique, ses valeurs et ses méthodologies d’actions.

les fondations et fonds
qui nous soutiennent

Des fondations et des fonds de dotation accompagnent financièrement
la structuration du dispositif et le développement des actions collectives
engagées avec les autres O.N.G.

les entreprises
mécènes

Le monde de l’entreprise concerné par la transition écologique
apporte des financements tant au niveau national que pour
des actions concrètes sur les territoires.

les entreprises membres
du collectif « 1% pour la planète« 

Qu’est-ce que « 1% for the Planet » ?

Lancée en 2002 aux Etats-Unis par Yvon Chouinard, fondateur de Patagonia, et Craig Mathews, ex-propriétaire de Blue Ribbon Flies, «1 % pour la planète » est une organisation à but non lucratif. Le fonctionnement du collectif repose sur un modèle simple et efficace : engager les entreprises à reverser 1% de leur chiffre d’affaires annuel à des associations environnementales agréées, afin d’augmenter leur impact.
Les entreprises membres – plus de 1100 en France – choisissent les projets qu’elles souhaitent soutenir parmi ceux vérifiés par l’organisation.
L’objectif des fondateurs étant de démontrer que les entreprises peuvent prospérer tout en contribuant au bien commun

Contactez-nous

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APPEL A CANDIDATURE
POUR SIEGER BENEVOLEMENT AU CONSEIL SCIENTIFIQUE DU FONDS POUR LA CONSERVATION DES RIVIERES SAUVAGES

 

En 2010, le Fonds de Dotation pour la Conservation des Rivières Sauvages est créé avec pour objectif de protéger plus efficacement les cours d’eau encore préservés des pollutions et des aménagements. La création du F.D.C.R.S s’inscrit dans le prolongement d’une activité associative en faveur des rivières.

Depuis, le Fonds a activement participé à l’aventure de la labellisation de rivières « sauvages » comme le Chéran, le Léguer ou la Valserine, et contribué à faire reconnaître auprès des pouvoirs publics et des entreprises l’urgence d’une protection accrue des derniers joyaux naturels qui irriguent les bassins versants les moins densément urbanisés.

En partenariat avec les acteurs locaux (collectivités, associations…), le Fonds veut favoriser le retour des poissons migrateurs tout en recherchant des solutions « gagnants-gagnants » en matière de production hydro-électrique, imaginer un droit pour les fleuves, tester localement des solutions techniques « grandeur nature »…

C’est pourquoi le F.D.C.R.S évolue. Il s’agit de gagner en efficacité pour la conservation des rivières et d’élargir le spectre de la réflexion à la restauration des cours d’eau dégradés (parce que les enjeux sont interdépendants) et même au-delà (par exemple sur la production d’énergie).

Dans cette perspective, le Conseil Scientifique du F.D.C.R.S a désormais pour but :

- d’éclairer le Fonds sur les actions à conduire aujourd’hui pour demain afin d’optimiser la portée des aides versées par le fonds au titre des actions locales,
- de développer les partenariats scientifiques et techniques avec les parcs naturels nationaux et régionaux, les universités, les collectivités territoriales et leurs groupements ainsi que les organismes publics et privé de recherche de manière à installer durablement le Fonds dans le paysage de la conservation de la Nature,
- d’appuyer les réponses du Fonds aux appels à projets lancés par les financeurs potentiels dans le but de les convaincre du bien-fondé scientifique des réponses,
- de représenter le Fonds à l’occasion de colloques, séminaires scientifiques et dans le cadre de projets scientifiques ou techniques ou pédagogiques (articles, ateliers tutorés…).
Le Conseil Scientifique du F.D.C.R.S recherche la parité homme-femme et l’équilibre entre représentants des différents acteurs de la vie scientifique et technique de la sphère publique et privée.

Il lance donc un appel aux chercheurs, enseignants-chercheurs et autres acteurs du monde scientifique qui souhaitent participer à titre bénévole aux travaux du fonds.

Vos candidatures comprennent une lettre de motivation et un CV.

Elles doivent être adressées à Alexandre Brun, actuellement Président du CS : alexandre.brun@univ-montp3.fr

PRIX DU CONSEIL SCIENTIFIQUE
DU FONDS POUR LA CONSERVATION DES RIVIERES SAUVAGES

 

 

Le Fonds de Dotation pour la Conservation des Rivières Sauvages a été créé en 2010. Son Conseil Scientifique a désormais pour but :

- d’éclairer le Fonds sur les actions à conduire aujourd’hui pour demain afin d’optimiser la portée des aides versées par le fonds au titre des actions locales,
- de développer les partenariats scientifiques et techniques avec les parcs naturels nationaux et régionaux, les universités, les collectivités territoriales et leurs groupements ainsi que les organismes publics et privé de recherche.

Dans ce cadre, le Conseil Scientifique du Fonds souhaite récompenser les jeunes étudiants, chercheurs ou enseignants-chercheurs dont les travaux contribuent à la conservation ou à la restauration des écosystèmes aquatiques (écologie, géographie, sociologie…).

Aussi, chaque fin d’année, le Fonds attribuera un prix de 1000€ à un travail jugé excellent.

Il lance donc un appel à toutes celles et ceux qui, ayant moins de trente ans, souhaitent concourir.

Les dossiers de candidatures comprennent un résumé d’une page, un C.V. du candidat et le travail à évaluer en langue française (un article publié dans une revue A.C.L., un mémoire ou une thèse de doctorat ou l’équivalent, à envoyer en format numérique).

L’évaluation des dossiers de candidatures sera faite par un ou plusieurs membres du C.S.

Les dossiers de candidatures doivent être adressés
à Alexandre Brun, Président du CS
alexandre.brun@univ-montp3.fr

CHARTE DU CONSEIL SCIENTIFIQUE

 

 

Le Conseil Scientifique du Fonds pour la Conservation des Rivières Sauvages – Fonds de Dotation - a pour but :

• d’éclairer le Fonds sur les actions à conduire aujourd’hui pour demain afin d’optimiser la portée des aides versées par le Fonds au titre des actions locales,
• de développer les partenariats scientifiques et techniques avec les parcs naturels nationaux et régionaux, les universités, les collectivités territoriales et leurs groupements ainsi que les organismes publics et privés de recherche de manière à installer durablement le Fonds dans le paysage de la conservation de la Nature,
• d’appuyer les réponses du Fonds aux appels à projets lancés par les financeurs potentiels dans le but de les convaincre du bien-fondé scientifique des réponses,
• de représenter le Fonds à l’occasion de colloques, de séminaires scientifiques, et dans le cadre de projets scientifiques, techniques ou pédagogiques (articles, ateliers tutorés…).

Les membres Conseil Scientifique du F.D.C.R.S signent la présente charte et s’engagent ainsi à respecter les principes suivants :

• la participation à 3 réunions annuelles,
• la participation des membres au Conseil Scientifique sur la base du volontariat,
• un engagement à documenter les enjeux relatifs à la conservation des rivières sauvages.

Les membres du CS peuvent être excusés au maximum une fois par an ; il s’agit d’éviter la politique de la « chaise vide » contre-productive pour l’animation d’une pareille organisation.

En cas d’absence, les membres peuvent donner une procuration à un autre membre pour tout vote ou décision susceptible d’être prises.

Le Conseil Scientifique est composé de scientifiques reconnus en particulier par les institutions publiques comme les E.P.S.T.

Le Conseil Scientifique est indépendant et peut s’autosaisir. Il recherche la parité et garantit la liberté d’expression de ses membres et la confidentialité des échanges.

Il comprend au maximum 9 personnes, lesquelles peuvent demander un remboursement de leurs frais liés aux réunions faites au titre du C.S.

Les membres peuvent proposer à tout moment de mettre à l’ordre du jour de la prochaine réunion un sujet qu’ils jugent utile.

Le Président du C.S. est élu par les membres pour une durée de 3 ans alignée sur celle des membres du Bureau du Fonds au prorata temporis.

Le Président du C.S. peut réaliser au maximum 3 mandats consécutifs.

Le non respect des dispositions de la présente chartes implique une exclusion de facto.

PROTÉGER ET RESTAURER LES RIVIÈRES DE MONTAGNE

LE PROGRAMME « RIVIÈRES ALPINES »

 

En France métropolitaine, les rivières de montagnes ont été fortement aménagées au fil de notre histoire séculaire. À partir du XIXème siècle, les sociétés industrielles ont renforcé leur artificialisation pour les besoins de l’agriculture et de l’hydroélectricité. Avec l’avènement de la société des loisirs, les cours d’eau sont également exploités à des fins touristiques.
De nombreuses études indiquent qu’il reste à peine 10 % de rivières en « bon état de conservation » à l’échelle des Alpes françaises et internationales. Or la dynamique de restauration et protection est trop lente. Pire, par endroits, l’altération se poursuit, notamment du fait de projets de petite hydroélectricité sur les ultimes rivières qui coulent encore librement dans les Alpes, Pyrénées, Corse, Massif Central.
Le Fonds pour la Conservation des Rivières Sauvages se mobilise donc en faveur d’actions locales et concrètes de sauvegarde, avec l’aide de partenaires impliqués, dont le Conservatoire des Espaces Naturels de Haute-Savoie-Asters, Mountain Wilderness, Noé, Rewilding France notamment pour le programme « Rivières Alpines ».
Il s’agit d’un projet où des actions de restauration, de conservation et de pédagogie esquissent un « commun de conservation » et contribuent à faire évoluer les politiques publiques par des innovations collaboratives d’urgence portées par des acteurs de terrain.

SANTÉ DES RIVIÈRES ET NOUVEAUX INDICATEURS SCIENTIFIQUES

TESTER ET INSTRUMENTER LES RIVIÈRES SAUVAGES

 

Les « masses d’eau », c’est-à-dire les milieux aquatiques d’eau courante et les zones humides selon la terminologie de la Directive Cadre sur l’Eau (D.C.E.) d’octobre 2000 de l’Union Européenne sont exposées à des pressions de différentes natures liées aux activités humaines : agricoles, industrielles et domestiques. Celles-ci ne sont ni propres à la France métropolitaine, ni nouvelles (pollutions organiques, dégradation des habitats, etc.).
Selon le Ministère de la Transition Ecologique, en 2022 seuls 43,6 % des 11 407 masses d’eau superficielles étaient en « bon ou très bon état écologique » et 67,9 % des masses d’eau superficielles et souterraines en « bon état chimique ».
Pour le Fonds et ses divers partenaires, au premier rang desquels les acteurs locaux, il est nécessaire, grâce à de nouveaux indicateurs biologiques complémentaires à ceux mis en place dans le cadre de la Directive Cadre sur l’Eau de mieux comprendre le fonctionnement des hydrosystèmes. Il nous faut évaluer collectivement la « santé des cours d’eau » et les tensions croissantes sur la ressource dans un double contexte de réchauffement climatique et d’érosion de la biodiversité.
Des programmes de recherche appliquée ont été déployés avec succès sur le Chéran en Haute-Savoie ou le Guiers en Isère.

LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
NE DOIT PAS S'OPÉRER AUX DÉPENS DES RIVIÈRES

LE F.C.R.S. EN DÉBAT ET ÉCLAIRE LES TERRITOIRES

 

Réussir la « transition écologique » oblige à travailler sur deux fronts : lutter contre le dérèglement climatique et sauvegarder la biodiversité. Pour cela, il faut « décarboner nos activités », notamment la production d’électricité. Pour réduire ses émissions, la France diversifie son « mix énergétique » et renforce la part des énergies renouvelables, principalement le solaire et l’éolien. Ainsi en 2023, la part des énergies renouvelables s’élève à près de 30 % de la production totale d’électricité, dont 15 % d’hydro-électricité ; le reste étant assuré par le nucléaire. La marge de progression de l’hydroélectricité est faible, comme le montrent plusieurs rapports de référence : 90 % des cours d’eau français sont équipés par les grands barrages et il faudrait construire des milliers de microcentrales pour atteindre les objectifs de 40 % d’électricité renouvelable d’ici 2030 inscrits dans la Loi Energie Climat.

Le développement se fera donc surtout dans le solaire et l’éolien. Le Fonds travaille à aider, à croiser les enjeux de production d’électricité renouvelable et de protection de la biodiversité des rivières. Il lui faut être présent dans les espaces d’échange et de réflexion pour défendre le parti pris du bon sens, tout en contribuant de façon constructive et pédagogique aux débats dans les territoires.

RENFORCER LES COOPÉRATIONS POUR
LE SAUMON ATLANTIQUE ET LES POISSONS MIGRATEURS

 

En France, comme chez nos voisins européens, on ne compte plus les plans et les programmes mis en œuvre pour sauvegarder les poissons migrateurs depuis les années 1970. C’était autrefois le combat de pêcheurs sportifs isolés et d’associations de protection de la nature. C’est aujourd’hui une obligation pour les Etats. Et une urgence. En effet, des espèces encore très présentes dans les estuaires et les fleuves au début du XXème siècle ont presque disparu à commencer par la plus emblématique : le Saumon Atlantique. Sur le bassin de la Loire, moins de 100 poissons adultes ont migré sur l’Allier amont en 2024 contre des dizaines de milliers dans les années 30.

Les acteurs se mobilisent : entreprises, scientifiques, pêcheurs, collectivités, services de l’Etat, ONG renforcent leurs coopérations. De la reconfiguration totale du barrage EDF de Poutès dans les gorges de l’Allier au soutien au Conservatoire National du Saumon et des Salmonidés, en passant par les mobilisations en faveur des anguilles, des esturgeons, des aloses, de nombreuses initiatives donnent de l’espoir. Elles méritent d’être encouragées et valorisées. C’est l’un des chantiers prioritaires du Fonds pour la Conservation des Rivières Sauvages.

PLAIDOYER POUR UN DROIT DES FLEUVES ET DES RIVIÈRES

 

Et si l’arbre dans votre jardin, la rivière qui coule près de chez vous pouvaient être défendus en justice comme un être humain, posséder des droits comme une personne ? L’idée peut sembler surprenante, mais elle est pourtant envisageable. Cette innovation juridique majeure est issue d’États où vivent des Peuples Premiers mais aussi de pays où la société civile estime que la Nature pourrait posséder autant de droits que les êtres humains. Elle se propage à travers le monde par un mouvement lent mais puissant et atteint aujourd'hui l'Europe et la France avec de nombreuses initiatives sur les rivières : Loire, Seine, Garonne, Chéran. Si ce mouvement grandit, c’est en partie parce que les populations prennent conscience des niveaux alarmants de pollution, du processus d’érosion de la biodiversité ou encore des effets du réchauffement climatique. Le durcissement et la diversification des standards environnementaux ne suffisent plus.

Dans ce contexte, le Fonds peut et doit agir avec d’autres organisations nationales et internationales en faveur d’un droit pour les fleuves et les rivières. C’est moins de l’idéologie écologiste que du bon sens et cela élargit la réflexion sur le droit, au fondement de notre vivre-ensemble.

PROTÉGER LES RIVIÈRES POUR OBTENIR
LE MEILLEUR DE LA NATURE EN RETOUR

LES SOLUTIONS FONDÉES SUR LA NATURE

 

La solution à nos plus grands défis (dérèglement climatique, crises environnementales, effondrement de la biodiversité, catastrophes naturelles) se trouve déjà sous nos yeux, dans les forêts, sols, océans et rivières qui nous entourent, c’est-à-dire dans la nature. Cette dernière est une alliée puissante des sociétés humaines, une inspiratrice, une source d’innovations, et ce, pas seulement pour les ressources qu’elle abrite et ses « produits dérivés », par exemple nos médicaments. Les écosystèmes en bon fonctionnement fournissent en effet des bénéfices inestimables, appelés « services écosystémiques » - qui désignent l’ensemble des ressources, y compris culturelles « offertes gratuitement aux sociétés humaines par un écosystème donné ». Les rivières, les fleuves et leurs annexes hydrauliques, les zones humides peuvent servir de station d’épuration naturelle, de réservoir biologique, de bassin de rétention en cas d’inondation, de site de stockage du carbone, de sources de fraicheur dans nos villes et faire office d’éponge restituant de l’eau en été. Il ne faut pas surestimer les capacités des milieux naturels au risque « d’idéaliser la nature », mais elles existent bel et bien quand les hydrosystèmes sont en « bon fonctionnement écologique ». C’est donc l’intérêt de tous, en particulier des agents économiques, des pouvoirs publics, mais aussi des citoyens et de leurs organisations de les promouvoir, en accompagnement du travail que fait l’Union Internationale de Conservation de la Nature – U.I.C.N. - ; ce à quoi travaille le Fonds d’arrache-pied.

LES FINANCEMENTS DE LA TRANSITION
ÉCOLOGIQUE POUR LES RIVIÈRES

 

Les crises écologiques et sociales imposent une transition progressive de nos modèles de développement vers des sociétés écologiques responsables prenant en charge la protection du Vivant. Conduire cette transition suppose un modèle de financement nouveau, associant investissements de long-terme pour des programmes de restauration des espaces naturels dégradés et instruments économiques incitatifs pour les entreprises adoptant des modes de production et consommation responsables.

Ce défi du financement de la transition écologique ne peut être relevé sans une articulation efficace entre financements publics et privés. L’émergence d’outils tels que les « Crédits ou Certificats d’Impacts » issus de la Conférence des Parties – C.O.P. - 16 de novembre 2024 en Colombie est une évolution permettant aux porteurs de projets (entreprises, propriétaires fonciers ou associations) de capter les fonds sur la base des impacts environnementaux et sociaux de leurs activités. Divers instruments sont aujourd’hui mobilisables, comme les « Crédits carbone » ou les « Unités de Compensation, de Restauration et Renaturation ».

Le Fonds pour la Conservation des Rivières Sauvages souhaite s’engager dans l’expérimentation de ces nouveaux instruments pour financer au long terme les actions de restauration et de conservation sur plusieurs territoires et rivières pilotes. Comme pour chacune des innovations proposées à ses partenaires depuis sa création, ces expérimentations seront menées de manière concertée, au sein d’un groupe de travail qui sera lancé en 2025. Il s’agira d’expérimenter, avec les partenaires entreprises et gestionnaires des sites, l’opérationnalisation de ces deux types de crédits encadrés par la législation.